«Parler d’un quelconque schisme dans l’Église ne repose sur aucun fondement » déclare le secrétaire du Saint-Synode de l’Église orthodoxe d’Ukraine

«Parler d’un quelconque schisme dans l’Église ne repose sur aucun fondement » déclare le secrétaire du Saint-Synode de l’Église orthodoxe d’Ukraine

Ukraine

Quelques semaines seulement se sont écoulées depuis la dernière session du Saint-Synode de l’Église orthodoxe d’Ukraine (le 21 février 2012), mais néanmoins certaines de ses décisions ont rencontré unécho important non seulement dans les médias, mais aussi chez les fidèles. Il est question, entre autres, de l’archevêque de Pereïaslav-Khmelnytskï et Vichneve Alexandre (Drabinko), vicaire du diocèse métropolitain de Kiev, démis de ses fonctions de président du département des relations extérieures de l’Église orthodoxe d’Ukraine et de membre permanent du Saint-Synode de ladite Église. La rédaction du site « Pravoslavie v Ukraine » (« Orthodoxie en Ukraine ») s’est adressée au secrétaire du Saint-Synode de l’Église orthodoxe d’Ukraine, administrateur de ladite Église, l’archevêque de Biela Tserkov et Boguslav Mitrophane, et nous publions ci-dessous cette interview.

– Bonjour Monseigneur. Je voudrais vous poser quelques questions sensibles. La première concerne l’interprétation par les médias de vos commentaires à l’occasion de la session du Saint-Synode de l’Église orthodoxe d’Ukraine du 21 février. Nombre de ces médias ont annoncé qu’un schisme s’était produit dans l’Église orthodoxe d’Ukraine. S’est-il réellement produit, et qui, dans ce cas, s’est trouvé dans les différents côtés des barricades ?

– Je regrette beaucoup que mes paroles aient été comprises incorrectement par les médias, et je considère étrange qu’ils soient parvenus à une telle conclusion. Il n’y a absolument rien de tel dans ce que j’ai dit. J’ai répondu à la question des journalistes concernant les résultats de la session du Saint-Synode, en partie concernant l’une des décisions les plus importantes au sujet de l’archevêque de Pereïaslav-Khmelnytskï et Vichneve Alexandre, démis de ses fonctions de président du département des relations extérieures de notre Église, et par voie de conséquence, de son poste de membre permanent du Saint-Synode. Rien d’épouvantable ne s’est produit, parce que la vie est la vie : des décisions sont prises, quelqu’un est nommé à un poste, quelqu’un est démis. L’Église ne doit pas en souffrir. Je le répète encore ; rien d’épouvantable ne s’est produit. La session ordinaire du Saint-Synode a eu lieu, des changements administratifs ont été opérés dans la direction des départements de notre Église, en partie celle des relations extérieures. Notre Église reste telle qu’elle était, elle reste une.

Avant cela, les membres du Saint-Synode ont rendu visite à S.B. le métropolite Vladimir à l’hôpital, ont pris sa bénédiction. Après cela eut lieu la session du Synode, au cours de laquelle furent prises ces décisions importantes. Il n’y a aucun schisme dans l’Église, personne ne se trouve de différents côtés des « barricades », parce que toutes les décisions du Synode ont été prises à l’unanimité. Pour cette raison, parler aujourd’hui d’un quelconque schisme dans l’Église ne repose sur aucun fondement.

 – Si les décisions ont été prises à l’unanimité, cela veut-il dire que Mgr Alexandre a également voté sa propre mise à l’écart ? Au demeurant, comment a-t-il pris celle-ci ? Comment, en général, a-t-il accepté d’être démis de ses fonctions ?

 – Conformément au règlement de la direction de l’Église orthodoxe d’Ukraine, si une question est discutée concernant directement l’un des membres du Saint-Synode, il ne participe pas au vote. Pour cette raison, Mgr Alexandre ne pouvait voter sa propre mise à l’écart, mais tous les membres du Saint-Synode, sans exception, ont voté en faveur de celle-ci. Même le métropolite de Lugansk et Starobelsk Joannice, qui ne pouvait venir en personne, pour des raisons de santé, a envoyé un fax soutenant la décision du Saint-Synode. Pour cette raison, la décision est légitime, en vigueur, et il n’a aucun fondement pour parler de quel schisme que ce soit dans l’Église aujourd’hui. C’est un processus de vie normal, applicable également à l’Église comme à toute institution, organisation ou entreprise. Aussi, en ce qui concerne l’éloignement de Mgr Alexandre de ses obligations de président du département des relations extérieures, il n’y a lieu de tirer aucune conclusion qui toucherait notre Église, son ordre et sa sérénité.

Source et photographie : Pravoslavie.ru via http://www.orthodoxie.com