Saint Syméon le Nouveau Théologien: La résurrection du Christ

Saint Syméon le Nouveau Théologien:

La résurrection du Christ

„La plupart des hommes croient en la résurrection du Christ, mais très peu ont une vision claire de celle-ci… Cette formule très sacrée qui est quotidiennement sur nos lèvres ne dit pas,
„Après avoir cru en la résurrection du Christ,”
mais,
„Ayant vu la résurrection du Christ, adorons le Saint Seigneur Jésus, qui seul est sans péché.”
Comment alors  l’Esprit Saint nous pousse-t-il à dire,
„Ayant vu la résurrection du Christ”, que nous n’avons pas vue, comme si nous l’avions vue, quand le Christ est ressuscité une fois pour toutes, il y a mille ans, et même alors, sans que personne ne  Le voie? Certes, l’Ecriture Sainte ne souhaite pas que nous mentions? Loin de là! Au contraire, elle nous exhorte à dire la vérité, à savoir que la résurrection du Christ se déroule en chacun de nous qui croit, et que pas une seule fois, mais à chaque heure, pour ainsi dire, lorsque le Christ le Maître ressuscite en nous, resplendissant en ses atours et rayonnant des éclairs de l’incorruptibilité et de la Divinité.
Car la venue de l’Esprit qui apporte la lumière, nous montre comme à l’aube naissante, la résurrection du Maître, ou plutôt, Il nous accorde de voir le Ressuscité Lui-même. C’est pourquoi nous disons,
„Le Seigneur est Dieu, et Il nous a donné la lumière” (Ps. 118:27)
et nous parlons de Sa Parousie et ajoutons ces mots,
„Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur” (Ps. 118:26).
Ceux à qui le Christ a donné la Lumière comme il est ressuscité, Il leur est apparu spirituellement, Il a été montré à leurs yeux spirituels. Quand cela nous arrive par l’Esprit, Il nous rélève de la mort et nous donne la vie. Il nous accorde de Le voir, Lui Qui est immortel et indestructible. Plus que cela, Il accorde clairement de connaître Celui Qui nous élève (Eph. 2:6) et nous glorifie (Rom. 8:17) avec Lui-même, ainsi que toutes la Divine Ecriture en témoigne.
Ainsi sont donc les divins mystères des chrétiens. Il s’agit de la puissance cachée de notre foi, que les incrédules, ou ceux qui croient avec difficulté, ou plutôt croient en partie, ne voient pas, ni ne sont du tout en mesure de voir.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après

Source:orthodoxologie.blogspot.com