Une parcelle des reliques de sainte Odile est offerte à la paroisse orthodoxe russe de Strasbourg
Le 22 février 2012, la paroisse stavropégiale du Patriarcat de Moscou Tous-les-Saints, à Strasbourg, a accueilli solennellement l’icône de sainte Odile, patronne de l’Alsace. L’icône a été peinte au couvent de Sainte Elisabeth à Minsk, dans la tradition de l’iconographie orthodoxe, spécialement pour la communauté orthodoxe russe de Strasbourg. Une parcelle des reliques de la sainte, offerte par les sœurs de ce couvent, a été montée sur l’icône.L’office d’intercession devant celle-ci a été célébré par le recteur de la paroisse, l’higoumène Philippe (Riabykh), le recteur de la paroisse francophone Saint-Grégoire-Palamas-et-Sainte-Attalie, le prêtre Daniel Esclain (diocèse de Chersonèse), et le prêtre Eugène Makouchine de la paroisse Tous-les-Saints. L’office a été célébré en slavon et en français. Avant l’office, l’higoumène Philippe s’est adressé par les mots suivants aux paroissiens : « Aujourd’hui, nous éprouvons une grande joie. Nous accueillons en notre paroisse la sainte protectrice de l’Alsace. Elle vécut à la limite des VIIème et VIIIème siècles. Par ses prières et ses labeurs, le christianisme orthodoxe et le monachisme féminin se sont affermis sur cette terre. Nous croyons et nous espérons qu’en priant devant sa sainte icône et ses reliques, nous recevrons l’aide non seulement dans notre vie spirituelle, mais aussi pour la construction d’une église orthodoxe à Strasbourg (…) La vénération des saints orthodoxes locaux, qui ont brillé en Occident jusqu’à la séparation des Églises au XIème siècle a une grande signification pour la renaissance de la sainte orthodoxie dans cette partie de l’Europe et pour le témoignage dans la société locale sur les sources spirituelles pures de la vie vertueuse ».
Sainte Odile naquit durant la seconde partie du VIIème siècle dans la famille du duc d’Alsace Etichon, mais du fait de sa cécité, elle devint un enfant non désiré. L’ayant sauvée de la mort, à laquelle son père aux mœurs rudes l’avait condamnée, la duchesse ordonna d’amener la fillette au monastère de Baume-les-Dames. Dix ans après, saint Erhard, évêque de Ratisbonne, vit en songe un ange, qui lui ordonna de baptiser l’enfant et lui donner le nom d’Odile, « fille de la lumière ». Au moment du baptême, la fillette recouvrit la vue. Plus tard, le père se réconcilia avec la fille et laissa même à sa disposition l’un de ses domaines pour y ériger un monastère. Ainsi, elle décida de se consacrer à la vie monastique. Sur une montagne, à 760 mètres d’altitude, elle fonda ce monastère, qui devint le premier en Alsace. Beaucoup de miracles y eurent lieu, et des foules de malades y accouraient depuis les limites les plus éloignées de l’Europe. Une fois, Odile guérit un aveugle avec l’eau de la source qui a jailli du sol par ses prières. La sainte reposa dans le Seigneur en 720. Aujourd’hui, elle est largement vénérée comme protectrice de l’Alsace.
Source : Pravoslavie.ru via http://www.orthodoxie.com/2012/02/une-parcelle-des-reliques-de-sainte-odile-est-offerte-%C3%A0-la-paroisse-orthodoxe-russe-de-strasbourg.html